Cancer du cavum : quelles différences épidémiothérapeutiques et évolutives chez les sujets âgés de plus de 65 ans ? - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Comparer les données épidémiothérapeutiques et évolutives chez les patients pris en charge pour un cancer du nasopharynx en fonction de l’âge (moins de 65ans et 65ans et plus).
Patients et méthodes |
Étude rétrospective portant sur 712 patients pris en charge pour un cancer du nasopharynx au centre de la Tunisie entre 1995 et 2013. L’échantillon était réparti en deux groupes : moins de 65ans (n=631) et 65ans et plus (n=81). Nous avons comparé les caractéristiques épidémiologiques et les données thérapeutiques de ces deux groupes à l’aide du test de Chi2. Les moyennes ont été comparées par le test T pour échantillons indépendants. La survie globale, définie de la date de diagnostic jusqu’à la date du décès, a été calculée selon la méthode de Kaplan-Meir et comparée entre les deux groupes selon le test du Log-Rank.
Résultats |
Le sex-ratio était comparable entre les deux groupes (2,4 contre 2,5). Le délai moyen de consultation était de 7 mois dans le premier groupe et de 8,4 mois dans deuxième (p=0,09). Le type histologique indifférencié était significativement plus fréquent dans le premier groupe (95,1 % contre 86,4 % ; p=0,02). Selon la classification TNM de 2010, les deux groupes étaient comparables pour le stade T (T0-2 : 58,1 % contre 55,5 %) et le stade M (M1 : 7 % contre 7,4 %) mais non le stade N (N2-3 : 53,2 % contre 29,6 %). Une radiothérapie exclusive a été préconisée dans 16 % des cas dans le premier groupe et 41,5 % dans deuxième (p=0,04). La probabilité de survie globale à 5ans était de 65,7 % contre 33 % (p<0,001).
Conclusion |
L’analyse des résultats a montré que malgré le délai de consultation et le stade TNM au moins comparables entre les sujets jeunes et âgés, la probabilité de survie globale à 5ans restait de loin meilleure chez les sujets jeunes. Cela pourrait être expliqué d’une part par l’omission de la chimiothérapie dans un grand nombre de cas, le type histologique autre qu’indifférencié et la fragilité du terrain.
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Vol 19 - N° 6-7
P. 692 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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